D'habitude, je ne le fais jamais. Prendre le temps de me poser et de faire un bilan sur l'année écoulée. Je n'en ai jamais vu l'utilité, mais cette année j'en ai étrangement ressenti le besoin.
J'avais commencé à l'écrire le 20 décembre à dix jours de la date fatidique des 40 ans.
Si on reprends dans l'ordre, l'année à commencée par, un rupture, en février.
On peut même dire que je me suis faite larguée. Comme une merde après 5 ans de relation. Je pensais que c'était l'homme de ma vie, mais j'étais devenue sa colocataire/ femme de ménage / nounou / plan cul.
J'étais cependant persuadée que c'était l'homme de vie et je l'aimais d'un amour profond, tolérant, et sincère. Tellement tolérant que quand il a rompu, en quinze jours, j'étais partie en étant sûre que malgré la douleur, qu'il n'y aurait jamais de retour en arrière.
J'étais triste, mais résignée. J'ai profité. Vraiment, biiiiiiiiennn profité des mois suivants. J'ai fait la fête, beaucoup. Je bu aussi parfois beaucoup trop. Mais j'ai toujours essayé de rester égale à moi même. Sans chercher à extérioriser mon mal être que je ne ressentais pas forcément à ce moment là, ni mes doutes et encore moins mes angoisses.
J'ai fait bonne figure, j'ai gardé mon sourire, fait la femme forte. J'ai encaissé les remarques plus ou moins désobligeantes, les jugements et le mépris. Je sais que ça à parlé énormément dans mon dos, mes proches, la famille, les potes.
Je suis de celles qui ne disent rien mais savent ce qui se passe et se dit. Je suis silencieuse, cela ne veut pas dire que je sois conne au point de ne pas me rendre compte de ce qui se passe .
Très rapidement, nous nous sommes retrouvés confinés. J'ai appris à me retrouver. Prendre soin de mon moi intérieur, de me protéger. Un peu, du moins essayer et clairement pas assez.
J'ai coupé des ponts avec des personnes toxiques, me suis éloignée de personnes qui ne m'apportaient rien de positif. Je n'avais toujours pas de rancœur, ni de colère pour l'ex, pourtant j'aurais pu, j'aurais eu le droit.
L'été s'est passé. Je suis sortie, j'ai trouvé un deuxième job que j'ai aimé. Vraiment. J'y ai pris du plaisir. Je me suis épanouie la bas, intérieurement mais personnellement.
J'ai fait des rencontres, des one night ou plus. Bon avec le recul j'aurais pu m'abstenir. Mais je ne regrette pas pour autant.
Octobre, je me fais agresser au bar par un client. Quelque chose se brise en moi niveau boulot. Je n'aime plus mon travail. C'est terminé et rien ne pourra me faire changer d'idée. J'ai peur, et à l'heure actuelle, j'ai toujours peur, de croiser de connard, qui malgré deux plaintes n'aurait eu qu'un rappel à la loi.
A croire que c'était parti pour être un mois de merde, j'ai pris une grosse claque dans la gueule. J'ai fait bonne figure mais intérieurement d'apprendre que l'ex s'était mis en couple avec sa pseudo meilleure amie, cela m'a détruite, sans parler du fait que tout mon cercle "d'amis" était au courant depuis des mois sauf moi.
Alors qu'il se remette en couple, on refait nos vies c'est normal, mais avec elle ? Sa soit disant meilleure amie qu'il trouvait dégueulasse et pas attirante. Mais quelle conne j'ai été de lui faire confiance et de tolérer qu'elle prenne autant de place dans notre vie de couple. J'ai eu mal tellement mal, mais je n'ai rien dit. Le sourire avant tout non ? Faire semblant pour ne pas embêter les gens avec mes états d'âmes.
J'ai fait le choix de le garder pour moi, je n'aurais pas du, mais j'ai vécu avec cette colère et cette boule au ventre. Il m'aura fallu une séance intensive de reiki et revoir l'ex pour souffler, évacuer cette colère et tourner la page, début décembre.
Je suis peut être plus sereine, mais une chose est sûre. Je suis détruite intérieurement. Je pose enfin des mots sur cette douleur qui ne m'a pas quitté depuis février.
Je veux penser à moi. Me soigner et avancer. Je reste persuadée que je n'ai pas besoin de quelqu'un, je sais seulement que j'ai besoin d'écoute et de ne pas être jugée constamment pour mes actes, mes décisions, mes choix.
Je veux vivre pour moi, prendre soin de moi, puisque personne ne le fera pour moi.
La suite à été écrite le 29 décembre 2020 :
Demain j'ai 40 ans et quand je relis cette première partie de bilan, s'il y a bien une chose à laquelle je n'aurais jamais pensé c'est que le 23 décembre, je ferais une rencontre.
Tomber, lors d'un apéro improvisé, sur un ami de longue date, passer une très bonne soirée sans prise de tête et sans jugements et finir par passer la nuit ensemble.
Trouver un peu d'affection sans forcément penser à plus, ou vouloir plus...
Le voir partir le lendemain, sans faire le voleur. Continuer à échanger par écrit pendant les fêtes et se revoir le 27 décembre.
On a passé la soirée ensemble. Un vrai bon moment. A rire, parler, écouter de la musique, monter un meuble, s'embrasser. C'était bien. Sans prise de tête et naturel.
Il a réitéré son invitation à venir le voir. Je ne sais pas ce que ca peut apporter, a 600 Km l'un de l'autre mais pour l'instant je n'ai pas envie de me poser des questions.
J'aime parler avec lui, il me fait rire, et son message d'hier soir ou il a émit l'envie de dormir avec moi, m'a provoqué drôles de papillons dans le ventre. J'avais oublié ce que c'était d'avoir ce petit sourire niais au coin des lèvres.
Se laisser porter, ne pas s'attacher et ne pas se rendre malheureux. C'et le principal.
Je sais aussi que professionnellement il faudrait vraiment que je me prenne en mains et fasse ce à quoi je pense depuis des mois.
Cette année 2020 aura été bien compliquée sous divers angles. J'ai pris une grosse claque, j'ai serré les dents et j'ai continué d'avancer.
J'écris cet article le 18 janvier 2021 :
Depuis le 29 décembre, nous avons échangé un peu moins puisqu'il a repris le boulot, et que je ne veux pas lui courir après. On échange un peu les weekends mais c'est beaucoup moins fréquent que pendant les fêtes. Nous nous voyons le 26 janvier, il revient dans la région. On verra bien comment cela se passe.
Pour le reste, je vais bien, dans l'ensemble. J'ai l'impression de commencer une nouvelle vie, je me suis fixée pleins d'objectifs positifs. J'avance. Pour moi. Rien que pour moi.
2021 sera mon année. Je ne peux plus vivre en fonction des autres, ni pour les autres.

Commentaires
Enregistrer un commentaire