C'est avec une légère boule dans la gorge, que je pose ces mots cet après midi.
Un petit côté doux amer. Comme une bonne tasse de café. C'est chaud, c'est réconfortant mais y a cette légère pointe d'amertume qui te rappelle qu'il ne faut pas trop y prendre gout.
Emotionnellement je suis chargée. De bonnes choses, cela va sans dire, mais je suis aussi sûrement un peu bouleversée.
La preuve en est, c'est que mon écran est flou, et heureusement que je connais mon clavier par cœur sinon je serais dans l'incapacité de poser deux mots à la suite.
(Et je remercie la méditation qui en quelques respirations, m'a permis de reprendre le contrôle)
Je me connais aussi suffisamment pour savoir que c'est la pression qui retombe, et que cet émoi va prendre un peu de temps à disparaitre. J'ai appris a vivre avec ce côté hypersensible, dans les mauvais mais aussi dans les (très) bons moments.
Un petit peu plus de 24 heures plus tard, j'ai besoin de poser des mots sur ce que j'ai ressenti, ce que je viens de vivre. Je veux que cela soit écrit pour être réel, tant le temps à semblé être suspendu pendant une journée.
Hier, dimanche 7 mars, à 11h30, je recevais un SMS me disant "Je suis là", et depuis cet instant mon estomac n'a eu de cesse que de faire des montagnes russes.
Les montagnes russes, c'est un sentiment d'excitation, de joie mêlé à la peur ou le stress. En l'occurrence je n'étais pas apeurée mais (vraiment) stressée. Ca à du se voir clairement. Même si il à eu assez de tact pour ne pas en rajouter une couche.
C'est fou comme croiser le regard de quelqu'un peut vous projeter presque 20 ans en arrière. Et j'ai clairement eu l'impression d'être une gamine à nouveau.
Le tout premier instant de gêne passé, une connivence tranquille s'est installée. Et le dialogue s'est délié, sans paraitre ni bizarre ou laborieux.
Je vais pas rentrer dans les détails de ce qu'on s'est dit, car cela ne regarde que nous, mais je sais qu'il en sait dorénavant beaucoup plus sur ma vie, mes émotions, mes failles que la plupart des personnes de mon entourage.
J'ai d'habitude beaucoup (beauuucoup) de mal à me livrer, aller au fond des choses, ou simplement parler de moi, mais je n'ai pas eu de peur, ni d'appréhensions à être honnête. Je me suis confiée sans filtres.
Sauf sur ce que j'écris en manière générale. Trop de pudeur, j'ai littéralement bloqué. Je me sens un peu conne, mais je sais aussi que même si ce que j'écris ailleurs est de la fiction, ce n'est juste pas bon à être lu, ou nécessaire d'en parler. On a tous notre jardin secret au final.
J'ai (re) découvert une personne drôle, sincère, entière et prévenante. Et cette prévenance justement à laquelle je ne suis pas habituée, m'as fait du bien. Il a eu des gestes peut être insignifiants pour lui mais qui m'ont surement réconforté avec l'idée qu'on pouvait être attentionné envers moi. Une porte tenue, une écharpe mise autours de mon cou, une main dans mon dos...
Ces moments ce sont fait naturellement, comme quand je me suis retrouvée calé contre lui en regardant la télé. J'ai juste ressenti le besoin de prendre, emmagasiner un maximum ce sentiment de bien être réconfortant. Et d'aller dormir. Chacun dans sa chambre.
Il y a eu quelques silences aussi surtout ce matin, je n'ai pas ressenti de malaise pour autant, mais ça avait, déjà, ce gout de fin.
C'est con, mais se dire aurevoir, un câlin, j'ai jamais été très à l'aise avec ce genre de situation, j'ai préféré m'éclipser directement. J'avais juste peur de me décomposer.
Si après avoir posé plus d'une heure par écrit ce que je ressens, j'en tire que du bénéfique. Et du positif.
Cela aurait été surement plus facile au final de se retrouver et de passer une journée entière au lit. C'est toujours plus simple, et pour beaucoup de personnes. On s'implique toujours moins personnellement finalement quand on ne discute à l'horizontale. Et puis pourquoi pas après tout, on aurait pu se dire que ce n'était pas une première, que cela aurait pu être la suite logique de cette envie de se revoir.
Alors je ne vais pas mentir, cela aurait pu en arriver là. Surement même. Je mentirais et serais la reine des hypocrites, si je disais que l'idée ne pas traversée l'esprit, une fois ou deux (voir trois), mais j'avais cette envie et ce besoin de faire les choses "bien" pour une fois.
C'est contradictoire comme pensées, mais au final je ne me surprends pas. Ce n'est pas l'apanage des femmes que d'être toutes en contradictions ?
Il y a presque 20 ans j'étais une fille bien, et je n'avais pas envie qu'il pense que je ne le suis plus. Je me sens un peu stupide ne serait ce que de poser des mots sur ce genre de pensées, mais je n'ai pas envie de me voiler la face non plus.
Je n'avais pas envie de voir son regard qu'il à posé sur moi changer.
Je suis sereine, je ne sais pas si l'on se reverra, si nos situations le permettrons. Même si l'envie en à été émise des deux côtés.
Seul le temps nous le dira.
Poser des mots, encore et toujours.
Se forger d'autres souvenirs, partager des beaux moments. Ecrire pour ne pas oublier. Ne plus oublier. Et pouvoir chérir cette journée encore un petit peu, égoïstement.
Une parenthèse inattendue.

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