Renouer avec son ex : fausse bonne idée ?


Si on me l'avait dit un jour, je pense que je vous aurais ricané au nez. 

Mais non c'est arrivé, ça m'est tombé dessus sans que je m'y attende ou ne serait ce que j'y pense un jour. 

Un ex, et pas n'importe lequel, à repris contact avec moi à l'occasion d'un message anodin sur fb, pour me souhaiter un joyeux anniversaire. 

Sorti de nul part, ou des tréfonds de mon passé puisqu'il s'agit de mon premier amour. Celui ou j'avais 20 ans, donc autant dire une éternité, voir une autre vie. 

On s'est rencontré aux états unis, j'y vivais, lui rendait visite à son meilleur pote qui était le mari de ma copine du moment. Oui faut suivre... Mais si vous faite pas d'efforts non plus ...

Bref, long story short... On a eu un coup de foudre. On a même été les précurseurs du confinement puisque la première fois qu'on s'est vu, on a passé une journée ensemble, seuls, chez nos potes, sans rien faire à part, discuter, regarder la télé, jouer aux cartes et accrocher. Du matin au soir sans mettre le nez dehors et surtout sans le subir comme cela pourrait nous arriver en cette période (mais c'est pas le sujet et je m'égare).

Accrocher au point qu'on est sorti ensemble. Le temps de ses vacances avec comme un air d'interdit puisque la femme de son pote, lui avait fortement déconseillé de me fréquenter autrement qu'amicalement. Je sais pas je devais être la bête noire, ou la fille infréquentable, je n'ai jamais vraiment su et a vrai dire je m'en foutais un peu à cette époque de ce qu'on pouvais penser de moi. 

Ses vacances se sont terminées et il est reparti en France, moi je bossais donc autant dire qu'il n'était pas question que je rentre en France non plus. A vrai dire, la question ne s'est jamais posée, je ne lui aurait jamais demandé d'emménager à l'autre bout de la terre et lui ne m'aurais jamais demandé de tout lâcher pour revenir. Et puis même si on était vraiment très proche au final, c'était un peu comme une amourette de vacances, des moments inoubliables avec un léger gout de fruit défendu. 

On a gardé contact en s'envoyant des emails, car à l'époque appeler coutait un bras, (un rein et un oeil) et je suis allée le voir trois jours quand je suis rentrée en France pour des courtes vacances. On était allé à Cavalaire, hors saison, mais j'en garde un super moment. Et le retour avait déjà été un peu tendu, comme si on savait que c'était la fin d'une parenthèse avec un goût d'inachevé. Un peu d'amertume, de la tristesse mais aussi de la résignation. 

Le temps à passé et nous nous sommes éloignés, il est revenu en vacances, mais c'était plus tendu, comme si une gêne s'était installée entre nous. La femme de son pote avait bien aidé aussi a pourrir un peu le tout, d'ailleurs je crois qu'a son retour, on ne se parlais plus, ou plus trop. On avait réussi à se voir mais ce n'était plus comme avant.

Quand à son troisième retour, la dégringolade, c'était encore plus difficile, on savait au fond de nous que quoiqu'il arrive c'était acté. Du coup on avait fini naturellement par ne plus se voir, ni s'appeler, ni s'écrire. La vie à fait son chemin et on s'est perdu de vue. 

La vie, cette connasse qui te claque 20 ans dans la gueule et au détour d'un message fb , te replonge dans cet amour de jeunesse. 

Un simple joyeux anniversaire, une discussion qui commence laborieusement, des non dit, des émotions qui ressurgissent. J'avoue que ça m'a un peu remué tout ça. J'y ai beaucoup pensé, et puis on oublie jamais complétement son "premier amour". Je le mets entre guillemets, car sur le fond notre histoire n'aura pas duré longtemps, mais pour moi, elle à été intense. Je pense encore à l'heure actuelle, que je n'ai jamais eu de relation aussi "pure" et "simple". 

Alors attention rencontrer quelqu'un qui habite à 6000 Kil de chez soi à 20 ans cela n'a rien de simple hein! Appelons un chat un chat, mais on avait peut être malgré tout une part de fraicheur, qui fait que c'était tout simplement : beau.

J'ai été amoureuse depuis, fortement, mais je n'ai jamais eu de "coup de foudre" à proprement parlé. D'ailleurs pour une meuf qui à peur de l'orage c'est un peu contradictoire non ? 

Du coup pour en revenir à nos moutons (car ouiii je me suis encore égarée ! dites le moi bordel quand je pars dans tous les sens comme ça), on a réussi à se joindre au au téléphone. 

Et malgré les premières minutes un peu stressante pour moi. Accompagnée de gêne et de questionnement en mode "et si on avait rien à se dire", "mais pourquoi tu te fais ça", "pourquoi tu lui inflige ça", la discussion est devenue fluide, le temps d'une discussion on s'est raconté nos 20 ans de vie écoulée. On s'est remémoré "notre histoire" et ce qui m'a mis du baume au cœur, c'est que ni lui, ni moi en avons gardé un mauvais souvenir. Au contraire, cela fait parti des souvenirs heureux de notre jeunesse je pense. 

On s'est remémoré au fil des jours via messages, des souvenirs qui nous revenais, des détails, des anecdotes, j'en suis arrivée à attendre de voir la bulle apparaitre sur mon téléphone pour pouvoir échanger avec lui, avec toujours ce sourire à moitié débilo-niais vissé au coin des lèvres. 

Jusqu'à il y a une heure, ou il m'a proposé que l'on se revois. Sans forcément attendre trop au risque que cela ne se fasse jamais. Genre le week end prochain. Genre tout de suite. Mon estomac aurait eu le même nombre de papillons s'il m'avait dit, je suis en bas de chez toi, ouvre. 

J'en ai envie, mais je suis morte de trouille. Pétrifiée même. Pourtant sa proposition est tout ce qu'il y a de plus honnête, se retrouver soit à mi chemin de nos maisons en terrain neutre, le temps de deux jours, soit si je ne peux pas conduire à cause de ma maudite cheville qu'il vienne ici, et prenne une chambre d'hôtel, mais ce plan B le gêne plus. 

Alors oui j'ai envie de le revoir, mais je me pose tellement de questions. 

Est-ce une bonne idée de ressasser le passé ? 
Pourquoi veux t'il me revoir ? 
Est-ce qu'on ne va pas être déçu au final au risque de gâcher nos souvenirs ? 
Est-ce qu'il ne va pas être déçu tout court ? 

Je ne souhaite pas et ne veux pas m'impliquer émotionnellement avec quelqu'un. 

Peut importe ce qui se passe, je sais que je ne suis pas prête, j'ai trop besoin qu'on me donne l'affection qui m'a fait défaut ces deux dernières années pour être suffisamment stable et avoir le détachement nécessaire, mais je me dis aussi qu'effectivement il à raison. Si on ne le fait pas très vite, cela va retomber comme un soufflé pas assez cuit. 

Alors il va falloir que je me décide, savoir si je plonge dans le vide afin de ne pas avoir de regrets, ou si je recule des deux pieds, que je flippe et me dégonfle. 

Et je me connais suffisamment pour savoir que j'analyse beaucoup trop, tout. C'est dans ma nature, de flipper, on ne me changera pas, c'est définitivement trop tard. A 40 ans je resterais comme ça, c'est à prendre ou à laisser. 

Je dis oui, je dis non ? Je dis non, je dis oui ? 

Si ces foutus papillons au creux de l'estomac pouvaient me foutre la paix aussi , ça serait tellement plus simple. 




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